A l’origine des soins d’hygiène, on trouve les savons et les baumes tous sans eau, sans plastique, constitués d’huiles végétales, d’extraits végétaux, d’argiles… Les historiens avancent que les sumériens fabriquaient déjà un savon sous forme de pâte il y a plus de 4500 ans.
Puis sont arrivés les cosmétiques de synthèse en flacon plastique qui ont envahi le marché.
Jusqu’à la fin des années 2000, où le début d’une prise de conscience de la pollution provoquée par ces produits et leurs flacons plastiques a suscité des craintes chez les consommateurs et une demande de produits plus sains et moins polluants.
C’est alors que nous avons créé Gaiia, pour faire notamment des savons saponifiés à froid, riches en bienfaits pour la peau et le vivant. Franck a dessiné le logo SAF et l’a mis à disposition de l’ADNS (Association des nouveaux savonniers) qui a commencé avec quelques savonniers à froid pionniers pour compter aujourd’hui plus de 350 adhérents.
Dans le même temps, d’autres entreprises ont choisi de produire des produits lavants avec du S.C.I (sodium cocoyl isethionate) un tensioactif de synthèse polluant et irritant interdit en cosmétique Biologique. Ces produits n’étant pas des savons, ils ont été nommés « cosmétique solide », terme qui désigne aussi d’autres produits anhydres.
Ces produits se sont retrouvés sur le même réseau de distribution que les savons à froid et ont été assimilés à tort comme des produits écologiques et naturels par les distributeurs et par conséquent, par les consommateurs.
LA « COSMÉTIQUE SOLIDE », « ZÉRO DÉCHET », EST-ELLE PLUS ÉCOLOGIQUE ?
Il faut bien comprendre que ce qui se nomme « cosmétique solide », « zéro déchet », présentée comme une véritable invention et promue depuis environ 10 ans par des génies du marketing prêts à tout pour « sauver le monde » du plastique, est majoritairement constituée de tensioactifs de synthèse, d’huiles hydrogénées, d’agents de textures, conservateurs… qui n’ont absolument pas les mêmes vertus environnementales ou dermatologiques que le savon à froid, mais ont l’irrésistible avantage d’être industrialisables et très rentables.
La plupart de ces tensioactifs de synthèse obtenus par une successions de transformations en chimie lourde. Ils sont en partie constitués de molécules issues de la pétrochimie et sont classifiés irritants et/ou polluants par l’Agence Européenne des Produits Chimiques. La majorité de ces tensioactifs sont interdits en BIO. C’est le cas du S.C.I. dont l‘utilisation rend impossible la certification BIO.
Pourtant ils rentrent tous dans la catégorie « d’origine naturelle » selon la norme ISO 16128 qui autorise que jusqu’à 49% de leur masse moléculaire soit issues de la pétrochimie.
Retirer le flacon plastique en utilisant les mêmes ingrédients que les liquide est-ce vraiment une idée de génie ?
Certaines formules de cosmétique solide sont très comparables à celle des gels douche, l’eau et le flacon en moins. Cela est aussi vrai pour les gels douche à diluer.
Ce axe marketing met le focus sur le bénéfice flacon plastique en moins, et détourne l’attention du fait que les ingrédients irritants et polluants sont toujours là.
SOLIDE CONFUSION ET COUP DE FREIN SUR LE NATUREL
Ces ersatz vous promettent pourtant la lune, prétendent être naturels et dénigrent sans vergogne leur inspirateur : le savon.
Et si cette vague de « cosmétique solide » majoritairement composée d’ingrédients de synthèse, n’avait fait que mettre un coup de frein au grand retour en grâce du véritable savon de toilette saponifié à froid ?
Car elle a permis aux gros producteurs d’ingrédients chimique polluants et irritants de pénétrer le marché du solide, repeints en vert à grands coups de marketing, leur offrant ainsi une caution environnementale et des bienfaits immérités.
Car elle a crée une confusion énorme entre savon et syndet.
Les utilisateurs confondent savon et solide de synthèse car ils ont la même forme et la même fonction : « C’est solide, ça mousse et ça lave, donc c’est du savon ». Les différences pourtant énormes entre ces deux produits sont difficiles à expliquer sans rentrer dans des explications techniques et (trop) longues.
Car elle a choisi de dévaloriser le savon pour se valoriser.
De nombreuses marques utilisent l’allégation greenwashing « sans savon » qui dénigre le savon pour valoriser leur choix de ces tensioactifs de synthèse. Le savon est présenté SANS PREUVE comme étant irritant et asséchant, ce qui est factuellement faux et les tensioactifs sont présentés comme doux et naturels ce qui est aussi factuellement faux puisqu’ils sont pour la plupart classifiés irritants et polluants.
-> Par ici pour signer la pétition pour faire interdire l’allégation « sans savon »
Car elle a construit un amalgame trompeur entre solide et naturel.
Les formules de cette cosmétique solide sont toujours présentées de manière à survaloriser leur part de naturalité.
Les ingrédients de synthèse majoritaires sont occultés de la présentation marketing ou édulcorés. Par exemple le SCI est présenté comme un tensioactif doux, voir naturel, issu de la coco. Alors qu’il est classifié irritant, polluant et est produit avec de la palme.
Le pourcentage d’ingrédients d’origine naturelle est mis en avant comme une caution bien qu’il soit invérifiable pour le consommateur car non certifié par un organisme indépendant.
Et les marques passent allègrement de « d’origine naturelle » à « Naturel » dans leurs discours marketing.
Difficile alors pour le savon à froid BIO de faire valoir sa différence et sa naturalité.
RETROUVONS DES VALEURS SÛRES AVEC LE SAVON À FROID ET LES BAUMES BIO.
Chez Gaiia on ne prétend pas avoir ré-inventé quoi que ce soit.
On fabrique juste tous les jours, à partir de nos propres formules et de nos mains, des savons à froid bio, riches en surgras et en glycérine végétale et des baumes constitués d’huiles et des beurres végétaux bio. Des cosmétiques certifiés Bio par une audit annuelle.
Nous recevons de nombreux jeunes en stages, des personnes en reconversion professionnelle, nous faisons des visites d’ateliers tous les jours…
Nous faisons notre part, pour apporter du bien sans renoncer au bien commun.
Pour détricoter tout ce grand greenwashing, avec comme seules armes, des savons à froid, beaucoup de persévérance et une conviction sans faille.